Over half of the world's population now lives in cities, sites of educational and economic opportunity, of escape from diminishing livelihoods in rural areas, and of violence, ingenuity, hope and despair. My graduate geography seminar on imperialism, globalisation and citizenship devoted one week to untangling emerging themes in modern-day Latin American cities. The following critical essay reflects on our urbanisation texts.
En investiguant l'urbanité en Amérique latine, les textes d'Achugar (2009), de Peixoto (2009), et de Pedrazzini et Sanchez (1998) abordent plusieurs thèmes, notamment : la violence, les différences entre la ville et le métropole, la création et l'exploitation des espaces de résistance par des groupes exclus, la tension entre l'État et ceux qui subvertissent le capitalisme, et la nécessité de créer une nouvelle façon de conceptualiser l’espace-temps pour prendre compte de la nature dynamique et mutante des villes contemporaines d'Amérique latine. Cependant, cette analyse n’abordera que deux de ces thèmes.
Comme nous avons vu avec les textes sur les espaces gouvernables et non-gouvernables, les auteurs sont d'accord que la violence est un attribut caractéristique mais n’est pas l'attribut caractéristique des villes d'Amérique latine. Chacun des textes dévoile un différent côté de la violence, soulignant sa nature complexe et multidimensionnelle. La violence en Uruguay - « un Eden démocratique » - est diverse,[1] planifiée et visée d'un côté à exécuter un agenda néolibéral et de l'autre à effacer la violence historique de l'État (Achugar 2009: 188). À Caracas la violence des malandros, des enfants de la rue et des membres de bandes est directe, sanglante et ne peut pas être ignorée (Achugar 2009). C'est une manifestation symbolique et réelle de la culture d'urgence : c'est un moyen de survivre, de s'inventer et de résister à la culture dominante. Peixoto traite la violence à São Paulo d'une manière plus subtile ; il limite sa discussion à la violence structurelle imposée par le marché. Ces textes affirment qu'une analyse des espaces urbains en Amérique latine est incomplète sans une analyse profonde de la violence comme un outil stratégique employé par des groupes marginalisés ainsi que par l'État et ceux et celles en positions de pouvoir.
Malgré la gravité des sujets abordés, chacun des textes laissent entrevoir des rayons d’espoir pour l’avenir. Ceux et celles qui sont opprimés créent et exploitent des espaces de résistance à l'hégémonie du capitalisme. Peixoto propose que ce sont les nomades agiles qui sont les personnes les plus capables de profiter des espaces interstitiels dans la ville pour défaire lentement les éléments d'exclusion qui sont à la base de sa cohésion. Les malandros, les enfants de la rue et les membres de bandes prennent un rôle semblable aux nomades ; en exposant étourdiment l'échec de l'État d'honorer sa dette sociale envers les plus pauvres, ils écaillent les barrières qui relèguent leurs barrios à la périphérie (Pedrazzini et Sanchez 1998). Achugar affirme que la résistance peut aussi être soutenue par les immeubles : des espaces marqués par la violence historique et sociale, comme la prison-devenue-centre d'achats, préviennent l'oubli collectif du passé. Les auteurs soulignent que les expériences des gens marginalisés sont les expériences de la majorité en Amérique latine, donc la somme de la créativité et de l'adaptabilité de ces gens peut fournir une cartographie pour le succès des villes d'Amérique latine.
Les trois textes et l'espoir auquel ils font allusion provoquent certaines questions : 1) Est-ce que les villes et les métropoles d'Amérique latine offrent enfin une occasion de remplacer le paradigme de diffusionnisme européen avec un paradigme endémique? 2) Comment peuvent les expériences des nomades instruire une nouvelle cartographie de la métropole fluide basée sur des événements et non les objets? 3) Y a t'il une telle chose qu'une «violence d'espoir»?
Références
H. Achugar. (2009). On maps and malls. In R. Biron (ed). City/Art: The Urban Scene in Latin America. Durham and London: Duke University Press.
Nancy B. Pleixoto. (2009). Latin American megacities: the new urban formlessness. In R. Biron (ed). City/Art: The Urban Scene in Latin America. Durham and London: Duke University Press.
Yves Pedrazzini and M.R. Sanchez. (1998). Malandros: Bandes, gangs et enfants de la rue - la culture d'urgance dans la métropole latino-américaine. Paris: Editions Charles Léopold Mayer/Desclé de Brouwer.
[1] Achugar n'utilise pas moins d'une quinzaine de mots pour décrire la violence en Uruguay, incluant: "original symbolic violence" " inaugural violence" "geometric violence" "extreme violence of cannibalism " "constitutive violence" "historical violence" "enduring violence" "political violence" " economic violence" "social violence" "violence of regional and world reorganization" "normalized violence" "current violence" "criminal violence" "organized and legitimated violence" "violent imposition of collective forgetting".